La pandémie a touché le coeur économique d’un pays déjà fragilisé par une forte instabilité politique.
PAR ANNA BONALUME, JOURNALISTE CARTE ALLIX PIOT
Incertitude: voilà le terme qui résume le mieux la situation italienne en cette rentrée 2020. La pandémie liée au Covid-19 a déboulé dans un pays déjà bien fragile. Et pour mieux comprendre cette crise, il apparaît utile d’en rappeler le contexte politique et économique de ces dernières années.
Du côté politique, il faut remonter au « séisme » de mars 2018 pour saisir dans toute sa complexité la situation actuelle. Le 4 mars 2018, le Mouvement 5 étoiles (M5S), parti fondé en 2009 par l’humoriste italien Beppe Grillo, obtient alors près de 11 millions de voix, soit 32,68 % des suffrages. La Ligue, dont Matteo Salvini a pris les rênes en 2013 alors qu’elle était en miettes, récolte 17,35 %. Le Parti démocrate (PD),quant à lui, subit un recul important, n’en recueillant que 18,76 %1.